mercredi 19 septembre 2012

Marie Claire, une source d'inspiration pour Sophia ...

Souvenez-vous, il y a un peu plus d'1 an, Sophia avait l'intention de partir en Afghanistan.  Seulement à cause de son nom de famille, elle n'a pas pu s'y rendre. J'ai trouvé  cet article qu'elle avait écrit sur le site de Marie Claire et je vous l'ai traduit. On voit bien en le lisant qu'elle était vraiment décidée à aider ces pauvres femmes Afghanes ... J'aime tellement le fait qu'elle veuille faire changer les choses ... Notre Sophia est une femme en or ♥ Bonne lecture !
 
L'actrice Sophia Bush explique comment Marie Claire l'a inspiré à aider les femmes d'Afghanistan emprisonnées pour des prétendus crimes moraux.


"Il y a quelques temps, j'ai fait un article sur mon site à propos des "crimes moraux" en Afghanistan. Je venais tout juste de lire un compte rendu, de la journaliste Karen Day, admirablement écrit mais déchirant à propos de cette coutume barbare, qui avait été publié dans Marie Claire. Je me rappelle que je tremblais pendant que je lisais que des femmes étaient emprisonnées pour des délits prétendus, comme fuir un mari abusif, ou "humiliant" la famille en quittant la maison sans permission. J'étais remplie de colère en imaginant ces femmes — et souvent des jeunes filles — être emprisonnées, et parfois lapidées, enterrées vivantes, ou même brûlées jusqu'à la mort comme punition. Je suis le genre de fille qui forge son propre chemin. Qui ramène à la maison son propre bacon. Qui charge la tête la première vers n'importe quel défi. Je ne pourrais tout simplement pas m'imaginer vivre dans un pays où je ne suis pas autorisée d'avoir un avis, ni de marcher seule en dehors de la maison. Donc j'ai décidé de rentrer [marcher] dans leur maison. Littéralement.

J'ai contacté mon nouveau héros journalistique, Karen Day, et on est devenue très vite amies. Elle est un poussin génial. Elle s'est montré à notre premier déjeuner de rencontre dans New York portant une paire de magnifiques talons aiguilles de cuir verni nus, avec des notes sous son bras qu'elle avait prise en grande quantité pendant un voyage dans le Soudan du Sud. Comme elle m'a régalé avec ses histoires à propos du Soudan du Sud, et à propos de son dernier voyage en Afghanistan, nous avons commencé à planifier. Nous avons planifié une réunion avec Joanna Coles, l'éditeur en chef de Marie Claire, pour parler de ce que nous pourrions faire pour les femmes dans les pays du Tiers-Monde, en commençant par l'Afghanistan.

Joanna est mon genre de fille. Nous sommes entrées dans son bureau, au milieu une photo inspirant le photoshoot de Juin. Je me suis pâmée d'admiration devant la robe Lanvin qu'elle portait avec une paire de talons en peau de serpent Jimmy Choo. Ses poignets étaient recouverts de bracelets Hermes. Son cou affiché une chaîne de charmes qui était à la fois sentimentale et rock 'n' roll. Son elfe en platine faisait à la fois déesse du rock et Parisienne d'époque. Mais nous nous éloignons.  Bientôt nous sommes arrivées à l'entretien de la situation critique des femmes Afghanes et Joanna a écouté attentivement pendant que Karen et moi décrivions la mission Afghan Women's Justice Project [= du projet de la justice des femmes Afghanes], un groupe formé par Karen pour aider les femmes Afghanes en prison. J'ai porté mon tee-shirt "NON COUPABLE" (vous pouvez vous acheter votre propre tee-shirt ici, les fonds sont reversés aux femmes Afghanes). Et ensuite nous avons élaboré un plan. Karen retournait en Afghanistan. Et j'y allais avec elle. Je posterais un article à propos de mon expérience pour Marie Claire.

L'organisation pour l'Afghanistan était intense. Généralement, remplir une valise est festif : Quel est le climat ? Ai-je besoin de quelque chose d'élégant ? J'aime faire mes bagages comme si j'étais une rédactrice pour Conde Nast Traveler* — avoir tout de prêt jusqu'au dernier détail, mais avec l'excitation que mes plans fait au mieux pourraient être abandonnés à n'importe quel moment pour la spontanéité de quelque chose de magique sur une terre éloignée. Ce n'était pas le cas en emballant un sac marin pour l'Afghanistan. Nous entrerions dans une région déchirée par la guerre, là où les occidentaux ne sont pas vraiment accueillis les bras ouverts. Là où les femmes qui marchent seules dans les rues, ou qui ont l'audace de dire leurs pensées, peuvent rencontrer des poings fermés. Karen a plaisanté avec moi en disant que notre folie mutuelle était une recette pour "quelque chose d'amusant". Tout simplement avec bon espoir et pas de désastre.

Je savais que nous avions besoin d'être certaines que pas un seul pouce de notre peau ne soit montré, donc j'ai opté pour des grandes robes, des pantalons, et des tuniques surdimensionnées de mon dressing. Nous porterions des foulards tous les jours. Les chaussures seraient des bottines de combat. L'aspect pratique était la clé. Jamais je n'ai voulu être aussi diluée. Notre semaine en Afghanistan consisterait à visiter les prisons de femmes, rencontrer des artisans qui offriraient un travail aux prisonniers, et avoir des sessions de groupes avec des femmes progressives qui se battent pour les droits des femmes dans la région. Nous ferions aussi un arrêt pour voir les garçons et filles en uniforme. En tant que grande partisante de l'USO, j'avais suggéré à Karen de planifier une visite à l'une des bases. Sa réponse ? "Oh, j'appellerai tout simplement Petraeus." Comme dans Général David Petraeus. Il s'avère qu'avant de devenir une journaliste qui voyage n'importe où l'injustice se passe, Karen a travaillé une fois pour le Pentagone. Avec des gars comme Petraeus. Et elle savait qu'il aimerait avoir quelques filles qui viennent et visitent la base.

Donc, j'aurais besoin d'une robe et des talons aiguilles de tueur pour ce voyage, aussi. Je me souvenais comment, il y a des années, quand j'étais en train de parler avec quelques soldats qui venaient tout juste d'arriver à la maison, j'ai été frappé par ce que l'un d'eux avait dit, ce qu'il lui avait manqué le plus pendant qu'il était à l'étranger : "le son des hauts talons et l'odeur du parfum." Le parfum d'une femme, ou pour ce soldat particulier, sa femme, lui avait douloureusement manqué. Hauts talons, les rencards, dîner et un film. Un câlin de la femme que vous aimez. Ceux-ci sont les choses que nos troupes ont longtemps voulu. Donc oui, j'emporterais une robe, et une paire de hauts talons qui feraient des claquements tout le long des couloirs.

Laissez-moi juste dire ici que indépendamment de quiconque sentiments personnels à propos de la guerre, je crois que nous avons tous le droit [= ou devoir] de soutenir nos troupes. Ces hommes et femmes risquent leurs vies tous les jours pour protéger nos libertés. Nos garçons et filles en Afghanistan passant leurs journées à marcher à travers des champs [= territoires] chargés de bombes dans une chaleur de 47°, endossant 16kg de gilet pare-balles. Ils balaient la ville, cherchant des bombes sur les trottoirs et essayant de garder les yeux sur les militants Taliban, qui ont leurs coeurs préparés à exploser des innocents partout dans la ville. Ces militants ne prennent pas seulement leurs propres vies, mais forcent des enfants sans abris et affamés à devenir des auteurs d'attentat-suicide.

Ceci est le monde que nos troupes, et les femmes en Afghanistan, dans lequel ils vivent. C'est le monde que nous devons éclairer si nous espérons apporter du changement. Et c'est le monde que j'ai voulu voir par moi-même.
Cependant, quand j'ai fait ma valise, quelque chose d'énorme est arrivée : American Navy Seals ont fait un raid sur le complexe Oussama Ben Laden. L'homme responsable de la présence de l'Amérique en Afghanistan. L'homme à l'esprit malade qui a mis en place un complot terrible le 11 Septembre. Jamais, jamais je n'oublierai les images de ce matin fatidique. Les avions frappant les Tours Jumelles. La fumée. Les corps tombant des fenêtres cassées. C'était presque trop intense, trop traumatisant, à croire. Et ici, 10 ans plus tard, on l'a eu. Un coup énorme a été fait aux terroristes avec la mort de Bin Laden. Et tout le monde a commencé à se demander : "Qu'est-ce que ça signifie ? Est-ce que la vengeance était imminente ? Qu'est-ce qui viendrait ensuite ?"

Je peux vous dire ce qu'est venu ensuite pour moi. Comme les niveaux de menaces en Afghanistan sont montés en flèche, mes plans pour voyager là-bas se sont pris un mur. Un ouvrier militaire me l'a expliqué de cette façon, "Une fille brune âgée d'une vingtaine d'années ou quelque chose comme ça, dont le nom de famille est Bush ne devrait probablement pas se diriger vers Kabul en ce moment. Si ils pensent que tu es la fille de l'ancien président, tu ferais une cible facile pour eux." Cible. J'ai beaucoup entendu ce mot dans les jours qui ont suivi la mort de Ben Laden. "Tu es une cible trop grande," on me le disait maintes et maintes fois. Le sentiment était unanime : je ne devrais pas voyager en Afghanistan avant que la poussière s'installe.

Donc, Karen et moi avions mis en place un nouveau plan. Elle y allait toujours — elle a été là-bas plusieurs fois auparavant et ne serait pas suspecter en y retournant. Et son passeport ne porte pas un malheureux nom de famille politique, contrairement au mien. (Pour vous rappelez, mon père est originaire du Canada, et je ne suis nullement relaté au Président Bush.) Karen et moi Skyperont. Tous les matins à l'heure de Los Angeles (tous les soirs à l'heure de Kabul), nous nous joindrons par téléphone, et elle me tiendrait au courant des évènements de la journée. Je recevrais des photos et des mises à jour aussi souvent qu'elle pourra avoir une connexion internet.Et donner quelques jours de délai, pour sa sécurité et pour la sécurité des personnes avec qui elle devrait travailler, je bloguerais de loin, comme prévu. Je le ferais tout simplement de mon bureau confortable. Trop pour les bottines de combat.

Laissons le délai commencer. Plus à venir, lecteurs. Si vous n'avez pas encore votre propre tee-shirt "NON COUPABLE", vous pouvez en commander un ici et soutenir les femmes Afghanes de vos bureaux confortables, ou tout aussi bien de vos canapés. Beaucoup d'amour."

*Conde Nast Traveler : c'est un magazine qui conseil des destinations, voyages etc ...

Source : MarieClaire.com
Traduction : WonderfulSophiaB


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